Personnellement plus rien de m'étonne et je suis curieux de voir ce qu'il peut arriver à mon 3ème pilier durant la longue vie du contrat.
Une faillite de ma caisse "Genialeri" qui est active au niveau européen par exemple... Je ne sais pas ce qu'il adviendrait de mon argent.
Même si légalement les caisses doivent avoir un fond de réserve, pour moi c'est du pipeau. On a vu en 2008 que les grosses banques et assurances sont les reines du détournement de législations et rien ne garanti qu'un jour l'argent ne s'évapore.
http://www.troisiemepilier.ch/pourquoi- ... t-garanti/
Pour le 2ème pilier, le "risque" est surtout de voir son retrait impossible avant la retraite. Mais ça tombe bien, à la base c'est prévu pour la retraite ! Je trouve sain que l'on restreigne les possibilités de retrait du 2ème pilier afin de ne pas financer les excès du marché immobilier et se retrouver avec une maison qui vaut 20% de moins dans 20 ans, plus de 2ème pilier, et un entrepreneur qui lui roule en Porsche.
Pour moi l'équation est simple: il faut maintenir une dette raisonnable, de manière à faire face à celle-ci toute sa vie durant (Décès dans le couple, arrivée à la retraite, baisse de revenu)
Les taux bas font augmenter le prix des maisons. Mais lorsque les taux remonteront, les prix baisseront, c'est mathématique. Il faut prévoir cela dans sa stratégie et amortir en conséquence. Les 1% ne sont pas suffisant en période de taux bas.
J'avais fait des petits calculs pour évaluer combien ma maison vaudrait en cas de taux à 4 ou 5% et j'ai décidé d'amortir en fonction de cela. (Simplement en évaluant la valeur de location d'une maison par rapport à son prix d'achat à un moment x)
Dans 10 ans, si les taux sont à 3-4% le prix des maisons diminuera de 5 à 10%. Si les taux sont à 5%, la chute ira jusqu'à 20%, à la louche.
1 an après je suis tombé sur un article qui me confortait dans mon idée:
https://www.letemps.ch/economie/2015/10 ... ier-suisse
Quand on a pris conscience que la valeur actuelle de sa maison est temporaire, on a déjà fait un bout de chemin dans la réflexion.
La manière la plus simple à mon avis pour calculer est de se dire, durant les 10 premières années:
Exemple:
1. Si j'étais locataire de ma maison, cela me coûterait 2'500 CHF
2. Actuellement avec taux à 1% et amortissement 1%, elle me coûte 1'500.-
3. Je fais un amortissement supplémentaire sur toute la différence -> 1'000 CHF de plus
Dans 10 ans, si les taux sont encore à 1%, on peut commencer à prendre des vacances au soleil. Si les taux sont à 5%, on est serein, on a suffisament amorti pour tenir le choc.
Si on commence par prendre des vacances dès le début avec la différence, on est clairement dans le rôle de la Cigale du conte
La Cigale, ayant chanté
Tout l'Été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.