La fin d'un système ?

[Akim]

Qu'on le veuille ou nous, nous sommes à la veille de la fin d'une système. Le déclin est amorcé, et bien amorcé. Pourtant, au lieu de faire face, et d'envisager de véritables réformes en profondeur, chaque gouvernement, chaque politicien, chaque entreprise tire la converture à lui, et essaie de convaincre son peuple qu'il a le contrôle, que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.

A mesure que la gravité de la crise de la dette se dévoile, les gouvernements posent des pansements, tant bien que mal, et espèrent que celà interrompra la gangraine.

Vous me direz que je suis catastrophiste. Moi aussi, j'ai longtemps cru cela de certains amis qui m'en parlaient déjà il y a trois ans. Voyons les choses telles qu'elles sont: combien de fois avons-nous entendu dire depuis 2007 que la crise était finie ? Tout celà n'est que manipulation pour pousser le peuple à consommer, en espérant que ça permette de boucher des dettes qui sont tellement immenses que rien ne pourra les combler.

Qui parmi vous a déjà joué à Simcity ou Rollercoaster Tycoon ? Dans le premier cas, il s'agit de créer une ville, et de la faire prospérer. Dans le second, le principe est le même mais concerne des parcs d'attraction. Dans les deux cas, vous commencez le jeu avec un crédit. Alors que la stratégie de la dette mène généralement à l'échec, l'inverse, à savoir rembourser la dette le plus vite posisble, permet d'avoir très vite une ville ou un parc prospère. Votre environnement de jeu évolue moins vite, au départ, mais ensuite, l'argent tombe, les visiteurs ou les habitants augmentent. Ce n'est qu'un jeu, et pourtant, il prouve déjà que la stratégie de la dette mène à l'échec.

Lors de la crise bancaire il y a deux ans, les gouvernements avaient les cartes en main. En ayant investi dans des banques, comme l'UBS, le gouvernement avait le pouvoir de faire changer les choses. C'est sans compter que nos politiciens sont la plupart du temps aussi des hommes d'affaire.

Dès lors, tant que le système n'aura pas changé en profondeur, il n'y a aucune raison que la situation s'améliore.

Le pouvoir est au peuple: C'est à nous de faire changer les choses. refuser de fonctionner dans ce système de surconsommation et d'endettement.Votez pour des hommes et des femmes qui ont plus d'intérêts à s'occuper du peuple que de leur mandat entreprenarial. Remettre le peuple au centre du débat.

Je ne vais pas lancer un débat politique, mais je ne comprends pas qu'en 2011, avec tout ce qu'on traverse, il y a encore des gens capables de voter à droite. Un siècle de gouvernement patronal et économique aura réussi à propoquer la plus grave crise financière et économique de l'histoire de notre civilisation moderne. Le peuple doit être remis au centre du débat. Le gouvernement doit vivre et travailler pour et avec le peuple, et pas pour ses propres intérêts.

A méditer: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9dit_social

[BuBu]

A mon avis il y a un problème structurel: quel que soit le bord politique des élus, leur rotation rapide les met à l'abri de devoir assumer les conséquences de leurs budgets et décisions.
C'est à dire que, durant leur mandats, ils sont plus attachés à être populaires pour une éventuelle réélection, que d'assurer un budget qui tient debout durablement.

A ce niveau-là je trouve que les mandats politiques devraient être prolongés nettement, pour éviter que les décisions des politiques servent leur ré-élection plutôt que le budget. Et je pense que ce problème précis et commun à la gauche comme à la droite.

Je ne vais pas lancer un débat politique, mais je ne comprends pas qu'en 2011, avec tout ce qu'on traverse, il y a encore des gens capables de voter à droite

Je suis étonné de cette phrase, qui diffère largement du reste de ton discours. Au niveau suisse, la droite a toujours fait beaucoup ne matière d'économies. Par exemple, le frein à l'endettement suisse, qui consiste à ne pas dépenser plus que l'argent à disposition (appelé "règle d'or" dans les débats européens), a surtout été soutenu par les représentants de la droite et du centre-droite de l'échiquier politique.

[Akim]

Je suis étonné de cette phrase, qui diffère largement du reste de ton discours. Au niveau suisse, la droite a toujours fait beaucoup ne matière d'économies.

Je comprends ton étonnement. J'aborde la question d'un point de vue très général. La Suisse ne peut pas s'en sortir tout seule dans son coin comme on essaie de nous le faire croire. Or, la tendance générale de la droite est le conservatisme, l'isolation, la privatisation. Cette dernière en particulier est un cuisant échec dans tous les domaines, dans tous les pays, mais la tendance persiste.

C'est toujours délicat de faire allusion à la gauche où à la droite, car c'est relativement sectaire, mais en même temps, c'est cultivé. Et on en est là où on en est à cause de la droite de nos pays occidentaux. Pour l'instant. Je dis pas que la gauche c'est mieux, parce que si ça l'était, les pays comme la grèce ou l'espagne, ne seraient pas dans l'état où ils sont... Mais puisque c'est le système qui est malade en profondeur, au final, ni la droite ni la gauche pourra faire de miracle.

[flo1981]

C'est un profond changement de système économique et social qu'il faudrait, et plus de ce système capitaliste basé sur les dettes, les intérêts et la croissance.
En continuant comme ça, on va droit dans le mur.
Les prochaines années risquent d'être très difficiles pour tout le monde.