Hello. J'ai mis plusieurs mois à tout bien régler mon installation. Et tout n'est pas parfait vu que c'est quand même dépendant d'un phénomène inconstant : La météo.
Premièrement, il faut vérifier si toutes les boucles fonctionnent ou s'il faut purger. Pour cela, il faut ouvrir une seule vanne à la fois en mettant le chauffage sur 35 à 40°C pour température de consigne (pour sentir rapidement les effets). Et pour que ça ne te coûte pas le lard du chat, je ferais ça justement un jour chaud et non un jour très froid.
À cause de l'inertie, l'eau chaude va revenir suffisamment chaude pour que tu le sentes en prenant en main le tuyau de retour (en bleu ou à bande bleue) de la vanne testée. Si c'est OK, tu fermes la vanne et tu passes à la suivante, ainsi de suite.
Une fois toutes les boucles testées,
C'est là que ça se complique. Tu prends comme pièce de référence, la pièce pour laquelle tu veux la température la plus élevée de manière constante (le séjour plutôt que la salle-de-bain utilisée ponctuellement à "haute température"). Tu ouvres à mi chemin toutes les vannes, sauf celle de la pièce de références que tu ouvres à fond. Tu règles la PAC au centre de la plage. Tu attends 24 ou 48 heures et tu notes les températures, si possible le matin avant le lever du soleil pour que les mesures ne soient pas faussées par ce dernier.
Admettons que tu veuilles 21°C dans la pièce de référence et que tu mesures 23°C. Alors tu baisses la température de 2°C sur la PAC. Tu ne touches pas encore aux vannes. Tu fais ça jusqu'à ce que la température dans la pièce de référence soit la bonne. Ensuite, tu mesures les températures des autres pièces et là, tu agis sur les vannes et non plus sur la PAC. Par exemple, tu veux 2°C de moins dans le bureau que dans le séjour. Avec les vannes à mi chemin et la pièce plus petite, tu as 23°C dans le bureau alors que tu veux 19°C (21°C séjour - 2°C). Tu fermes la vanne d'un quart. Tu fais ça pour toutes les pièces. Tu attends chaque fois le lendemain et tu remesures pour affiner. Si certaines vannes doivent être complètement fermées et que la température est toujours trop haute, tu descends la temp. de consigne sur la PAC et tu regardes s'il faut ouvrir un peu plus la vanne du séjour et les autres vannes déjà réglées. Même chose en sens inverse si une vanne est complètement ouverte et qu'il ne fait pas assez chaud.
Pour les pièces peu utilisées pour lesquelles il faudrait une température élevée à l'utilisation (sdb chez moi), il faut opter pour un chauffage d'appoint réactif comme un petit chauffage soufflant ou un panneau infra-rouge. Même chose si une pièce est très froide et que tu devrais par trop monter la température de consigne sur la PAC.
Pour faire des économies d'énergie, il faut privilégier la plus petite température de consigne sur la PAC, donc préférer ouvrir plus les vannes. En effet, le rendement dépend de la différence de température entre les gaz du compresseur et la température de consigne. Pour une PAC, les gaz sont à env. 80°C, donc une température de consigne de 25° au lieu de 35° fait une énorme différence contrairement à un chauffage à gaz à 800°C. Sans compter bien sûr l'origine de l'énergie dont la "quantité" n'est pas dépendant de la temp. extérieure pour le gaz contrairement à une PAC air/eau.
Dans les pièces avec beaucoup de soleil, tu ne pourras pas empêcher, au niveau du chauffage, que la température ne soit trop élevée. Cependant, la plupart du temps, la température chute dès que le soleil se cache (chaleur par rayonnement) d'où l'importance d'avoir quand même le chauffage actif pour éviter d'avoir froid le temps que ça rechauffe. De plus, la chaleur solaire emmagasinée dans le sol finira par réchauffer l'eau des serpentins et ce que tu as "perdu" la journée, tu le regagneras en soirée (temp. de retour plus élevée = moins de demande de chauffage).
Normalement, la temp. de consigne devrait s'adapter à la temp. extérieure. Cependant, d'après mon expérience confirmée par un copain ingénieur thermicien, les sondes de temp. proposée de série sont de basse qualité, ce qui fait que la courbe à tendance à être exponentielle plutôt que linéaire à très basse température. L'année passée avec les -15°C, j'ai dû baisser énormément la température de consigne car il faisait facilement 3°C de trop dans ma maison. Même chose chez mon beau-frère qui chauffe avec du gaz et non avec une PAC.
Ensuite, tu peux affiner gentiment en agissant sur les plages horaires d'abaissement ou de montée de la temp. de consigne.
Ma procédure ne vaut que pour un réglage 100% manuel.
C'est un peu compliqué et long, mais au final, par rapport au bilan thermique de ma maison, j'ai un rendement pour ma PAC air/eau de plus de 400% alors qu'en théorie, je devrais avoir un max. à 250%. La différence provient en majorité d'une température de consigne plus près des 23°C que des 35°C opté dans le calcul thermique.